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STRESS DES ADOS : COMMENT LES AIDER À ÊTRE PLUS ZEN ?


STRESS DES ADOS : COMMENT LES AIDER À ÊTRE PLUS ZEN ?

Savez-vous que les enfants, les adolescents et les personnes âgées sont les personnes qui souffrent le plus de « stress chronique » ? Bien plus que les adultes, et ce, quels que soient les problèmes que les adultes rencontrent ! Alors, quelles sont les choses qui stressent nos ados ? Et comment les aider à être plus zen ?

Quelles sont les causes de stress chez les jeunes ?


Ce qui stresse les ados ? En premier lieu, leurs relations sociales : sont-ils intégrés ? Ont-ils des amis ? sont-ils isolés ? Moqués ?

Puis vient le stress lié à l’école : être trop bon (et donc souvent risquer d’être exclu du groupe), trop mauvais (et faire face aux mécontentements des parents et des professeurs), être tout juste moyen (et ne pas être certain de pouvoir faire ce que l’on souhaite)… Comprendre les cours, faire les devoirs, apprendre… Etre parfois surchargé et parfois n’avoir pas assez de pression pour se motiver…

Puis vient le stress lié à son avenir : c’est compliqué de vivre au jour le jour et pourtant le « système » (scolaire, parental, français) passe son temps à demander à l’ado de se projeter dans « plus tard » : Lycée ou pas lycée ? Quel lycée, pro ou général ? Quel bac ? Quelles études ?…

Enfin vient le stress lié à la vie de famille : problèmes familiaux, stress des parents, place à trouver au milieu des frères et sœurs… Bref, pas de quoi passer une adolescence « zen » !


Qu’est-ce que le stress ?


Mot galvaudé,  le stress est en fait une réaction d’adaptation naturelle – et salutaire – de l’organisme pour faire face à un danger, une agression… C’est la partie du cerveau que l’on nomme « cerveau archaïque » qui prend alors les commandes. Comme son nom l’indique, cette zone du cerveau est extrêmement ancienne. Elle s’est développée pour permettre la survie de l’être humain. Cette zone ne fait pas d’analyse ni ne différence entre un « stress véritable » (ex : un incendie) qui met la vie en danger, et un « stress perçu » qui peut être physique, imaginaire, psychologique… (ex : un examen à passer).

Quelle qu’en soit la cause, le cerveau va alors mettre en œuvre, de façon instinctive (et donc non réfléchie) l’une de ses trois réactions possibles pour survivre malgré tout. Ce cerveau « archaïque » s’étant développé et n’ayant quasiment pas évolué depuis des millions d’années, il réagit comme si tout « stresseur » était un animal sauvage qui vient pour vous dévorer.


Comment se manifeste le stress chez les adolescents ?


Comme chez tout être humain ! Par la fuite, l’attaque ou l’inhibition. Bien entendu, il est compliqué de fuir ou d’attaquer lorsque l’on est dans une salle de classe ou d’examen… même si cela arrive.

La fuite

Cette façon d’exprimer son stress provoque de l’inquiétude, de la peur voire de l’angoisse. La fuite donne envie… d’être ailleurs (y compris dans ses souvenirs et ses pensées) ! C’est généralement le bas du corps qui est investi : les pieds se mettent à tapoter le sol, le corps se tourne vers une sortie. Des plaques rouges peuvent apparaître. La respiration devient plus rapide. Et dans la tête les pensées ressemblent à « je veux être ailleurs, n’importe où sauf ici… Oulala… je ne connais plus rien… je ne comprends rien ! »

Face à un tigre à dents de sabre, il est efficace de fuir, se cacher, grimper… C’est moins utile face à un jury d’examens, et pourtant un cerveau stressé risque de produire adrénaline et cortisol pour permettre cette fuite.

L’attaque

Le regard vous fixe (souvent pris pour de l’insolence). Le visage est rouge. En stress d’attaque, on ressent de l’agacement ou de la colère et de l’impatience. On a « envie d’en découdre », on est crispé, c’est le haut du corps qui est investi… et les pensées ressemblent à « c’est dégueulasse ! il n’avait pas le droit ! ce n’est pas ce qu’il avait dit… je vais le tuer ce vieux c…. j’ai RAISON ! »

S’il est impossible de fuir, une façon de survivre est d’attaquer : se défendre, hurler, trouver un outil pour tuer son adversaire. Là encore c’est plus efficace face à un animal sauvage que face à ses professeurs ou ses parents mécontents…

L’inhibition
On est totalement tétanisé. On ressent du découragement et de l’abattement, de la lassitude, de la tristesse. On aimerait disparaitre ou être protégé. On ne respire presque plus, on est pâle, explosé de fatigue.. et on se dit « je n’y arriverai jamais. C’est TROP dur, je suis TROP nul, je n’y crois plus, je ne vaux rien… aidez-moi ! »

Si on ne peut ni fuir, ni attaquer… alors on peut se soumettre, s’aplatir, ne plus bouger… soit pour n’être pas repéré soit pour marquer la dominance de l’attaquant.

Malheureusement, les professeurs ou examinateurs sont peu formés à repérer ces formes de stress… et ne peuvent donc pas aider les ados à s’en prémunir ou s’en sortir. Et pire encore, le stress étant un processus instinctif, il doit être rapide afin de mettre toutes les chances de survie de son côté : c’est la raison pour laquelle le cerveau s’est développé de façon à laisser, en cas de stress, très peu d’accès à la zone de la réflexion… Il est difficile – voire impossible – de réfléchir sous stress. Toutes les conditions sont donc réunies pour ne rien comprendre au cours ou rater son examen.


Comment réagir face à un ado en situation de stress ?


En premier lieu, il est important d’expliquer aux ados que s’ils ne traitent pas leur stress, ils ne pourront pas réussir leur devoir, examen, oral… Qu’il vaut donc mieux pour eux prendre environ 5 minutes pour s’en occuper et redonner ainsi la chance à leur réflexion de reprendre le dessus.

Ensuite, les études tendent à prouver que l’organisme a plutôt tendance à toujours réagir avec le même type de stress : fuite ou lutte ou inhibition. Expliquez à vos adolescents comment reconnaitre le leur. Quelle émotion les traversent ? comment est leur corps ? quelles sont leurs pensées. Ainsi, ils pourront mieux agir.

Enfin, en tant qu’adulte, il est important de comprendre que ce que l’on aurait naturellement envie de faire face à un ado stressé est tout à fait contre-productif :
  • Forcer un ado en « stress de fuite » à ne pas bouger, crier, s’approcher de trop près ne font qu’aggraver son stress.
  • Face à un jeune en « stress de lutte », critiquer, se moquer, s’approcher de trop près (encore), dire de se taire et affirmer que l’on a raison… n’a aucune efficacité, si ce n’est celle d’augmenter l’énervement de l’intéressé et l’empêcher de réfléchir.
  • Enfin, il est très tentant de secouer (physiquement et/ou moralement), de s’éloigner ou de laisser se débrouiller un ado  « tout mou » en « stress d’inhibition »… mais cela amène au pire : une copie bien souvent blanche et le sentiment de nullité qui perdure.

Puisque l’on sait ce qu’il ne faut PAS faire, et bien faisons l’inverse et apprenons à nos ados à le faire !


Quels outils donner à nos adolescents pour leur permettre de traiter ces stress ?


En stress de fuite

Si l’ado peut bouger un peu (aller aux toilettes, se lever de sa chaise pour la repositionner, faire le tour de sa table, le laisser boire un verre d’eau), il ira mieux. Si ce n’est pas possible, le laisser se rappeler d’un bon souvenir où il se sentait libre physiquement et psychologiquement. Physiquement, on peut lui apprendre à faire de grandes respirations ventrales, idéalement de 5 secondes à l’inspiration et 5 secondes à l’expiration**. Enfin, s’il n’a pas d’oral à  passer, lui recommander de faire de grands (faux au départ) bâillements et de s’étirer est une excellente idée. Il convient d’informer le cerveau archaïque qu’il n’a pas de raison d’être en stress. Or on baille lorsque l’on s’ennuie, que l’on a faim ou que l’on est fatigué. Jamais en cas de danger. Idem pour les étirements. Le cerveau archaïque calmé, l’adolescent a de très grandes chances de retrouver toutes ses facultés !

En stress de lutte

Les bâillements et les étirements sont tout aussi adaptés. La respiration aussi. L’idéal est alors d’inspirer en 4 secondes et d’expirer en 6 secondes**. Si on peut parler à l’adolescent, reconnaitre qu’il a raison sur certains points. Il peut aussi se le dire ou se l’écrire : « j’ai raison, cette situation est injuste car… ». L’ado en lutte a besoin de rapidité, d’utiliser son énergie. L’inviter à tout de suite faire un plan, ou noter ses idées. Toutes ses idées sur le sujet sur une feuille de brouillon. Il aura temps d’y revenir une fois qu’il sera moins stressé et qu’il aura bien analysé le sujet !

En stress d’inhibition

On a besoin d’être rassuré, enveloppé : que votre ado prévoit un sweat ou autre pull bien doux à enfiler en cas de stress. On se sent « comme mort », pour revenir à la vie, il convient d’y aller doucement : la respiration, encore une fois, est une excellente aide. Mais cette fois-ci, on inspirera sur 6 secondes et on expirera 4 secondes**. L’ado va pouvoir revoir le sujet et le partager en étapes. Ce serait important qu’il puisse démarrer par l’élément qui lui semble le plus facile, afin qu’il se sente « capable ». Ensuite les autres étapes s’éclairciront plus facilement.

Bien entendu, toutes ces techniques sont parfaites à l’écrit. Pour les oraux, on peut les utiliser lors du temps de préparation de l’épreuve. Et pour la respiration, au moment ou l’on entre dans la salle d’examen !

Enfin, la pleine conscience, ou « pleine présence », telle qu’on la pratique avec la méthode Vittoz sont des outils très utiles et facilement utilisables dans toutes les situations de stress !


Peut-on prévenir ce stress ?


Malheureusement non. Le stress étant une réaction instinctive de défense face à un événement (vécu ou imaginé), il est compliqué de le prévenir. En revanche, on peut faire de la prévention pour éviter d’être en état de stress face à certaines situations.


Pour l’ado : séances de relaxation


Un excellent outil est alors la relaxation. Pour préparer un examen par exemple : allongé, l’adolescent va d’abord faire de grandes respirations ventrales et relâcher les tensions corporelles. Ensuite il pourra s’imaginer dans la situation qu’il redoute : avec tous ces sens, il imagine sa position (debout face à l’examinateur ou assis devant une table), peut-être la salle s’il la connait à l’avance. Il se sent bien ancré dans ses jambes ou sur sa chaise. Il peut imaginer l’odeur de la salle. Bien sûr, il ne sait rien de l’examinateur ni de la question posée, mais il peut s’imaginer détendu en entendant (ou lisant) cette question. Il peut s’imaginer en train de faire quelques respirations et trouver facilement les réponses. Il peut s’imaginer qu’il sourit. Il  peut entendre le son de sa voix qui répond, ou le son de son stylo sur la feuille. Il peut voir la feuille qui se noircit au fur et à mesure qu’il la remplit. Il peut sentir qu’il n’est pas déstabilisé lors des questions… et s’imaginer sortir en souriant, fier de lui. L’intérêt ? le cerveau ne fait pas de différence entre les événements réels et ceux imaginés de cette façon. Ainsi, dans la salle d’examen, ce ne sera pas la première fois que le cerveau vivra la situation, mais la 2nde ou 3ème fois : on est toujours meilleur la 3ème fois que la première

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